• Samedi 5 septembre 2015

    Tokyo Dome City, Togo, sanctuaire Yasukuni, et sur les traces du drama "Haikei Chichiue-sama" (Kagurazaka, Institut Français Japon-Tokyo, Canal Café)

     

    C'est dans le vacarme assourdissant des grillons du sanctuaire Yasukuni, sous le regard bienveillant mais craintif d'une chatte errante, que je me suis posée sur un banc pour faire une pause. chatte errante (sanctuaire Yasukuni)Il est 13h30, je n'ai pas cessé de marcher depuis 7h30 du matin, mes jambes commencent à protester, je ressens la fatigue mais pas la faim : il fait tellement chaud que mon estomac n'a pas besoin de me réchauffer en brûlant les calories des repas ! J'espère que je brûlerai la graisse superflue à la place ! J'ai croisé des Japonais chaudement vêtus (jean, leggings sous une robe ou un short !), dont certains faisaient du footing. Ne transpirent-ils donc jamais quand ils ne courent pas ?! En tout cas, je constate qu'ils sont en majorité élégants, oshare comme on dit en japonais.

    Aujourd’hui, j'ai fait mon repérage préliminaire du trajet résidence ~ campus, puis j'en ai profité pour tourner dans les environs de Tokyo Dome City, Kagurazaka et Yasukuni.

    Ce que je retiens surtout de cette journée, c'est que j'ai bien fait d'emporter mes trois guides de voyage mes 3 guides de voyage: je les ai souvent consulté car j’aime prendre les ruelles adjacentes et des trajets détournés qu'aucun touriste n’emprunte. Le guide Voir m'a été notamment très utile puisque j'écume depuis des années ses pages sur Tôkyô pour me déplacer dans Google Maps. Ce que je retiens aussi de cette journée, c'est que, comme je suis une bonne marcheuse et que l'université se trouve au cœur de la ville, je pourrai me déplacer dans les environs de chaque arrêt quand j'aurai mon Commuter Pass (c'est un passe qu'on ne peut utiliser que sur un trajet d'un point A à un point B, mais qui coûte moins cher que d'utiliser sa Suica ou son Passmo (les passe Navigo nippons)).

    De la résidence au campus

    Je quitte la résidence à 7h25 et arrive au campus à 8h40. J'ai pris mon temps, surtout pour comprendre comment faire le changement de ligne de train quand on n'a pas de passe dans la gare la plus fréquentée du monde : Shinjuku. Mais au Japon, je n’ai pas peur de demander de l'aide dès que j'hésite car personne ne m'ignore ni ne se montre mal aimable. Aussi, j'ai bien fait de faire du japonais car même avec ma tête d'étrangère, on me parle automatiquement en japonais, même quand je n'ai pas besoin de parler. Par exemple, aux caisses des supérettes (= combini), c'est quand même bien pratique de savoir répondre que oui on a besoin d'une cuillère pour manger la glace qui nous faisait tant envie par cette chaleur.

    Je pensais que les trains seraient bondés en ce samedi matin, surtout que les écoliers ont école et que j'ai pris aussi bien des Special Express (qui desservent 4~5 grandes stations sur la ligne) que des locaux (qui s'arrêtent à toutes les stations). Mais non, je n'ai pas été écrabouillée. En plus, les trains sont confortables, propres, dépourvus de graffiti et climatisés ! J'adore aussi toutes ces voix (pré-enregistrées ou celle du conducteur) qui te disent en direct, en japonais et en anglais, que les portes s'ouvrent ou se ferment à droite ou à gauche, le nom du prochain arrêt, le type de train, et tout plein d'autres choses telles que des remerciements pour avoir choisi de voyager sur leur ligne.

    Arrivée au campus, je prends mon petit déjeuner dans un self service français... à la japonaise. C'est-à-dire : personnel aimable, nourriture préparée sous tes yeux, hygiène irréprochable partout où se pose le regard (par exemple, les W.C. ont un abattant automatique et une chasse d'eau séparée !) et chaque chose à sa place. Il est aux alentours de 9h. Eh oui, au Japon, il fait clair à 5h et sombre à 18h. Ici, je n'ai aucun mal à me lever et me coucher tôt, d'autant que je ne regarde pas la télé, ici... Je mange un gros pain aux pépites de chocolat et bois un smoothie mangue tellement glacé que j'ai l'impression que mes organes gèlent ! Le pain fait deux fois la taille d'un croissant et il y a des pépites nombreuses et bien grosses !

    Tokyo Dome City

    Tokyo Dome CityTokyo Dome et attractionsJe pars sur les traces du groupe Arashi (嵐), dont je suis fan. Première étape : le Tokyo Dome. Je voulais tant le voir lors de mon premier voyage, mais je n'avais pas eu le temps. En longeant la rivière Kanda, je remarque que les grillons sont bruyants quelle que soit l’heure du jour et de la nuit. Leurs cri-cri m'assourdira tout le long du trajet, et plus tard au temple Yasukuni. Au Tokyo Dome, j’emprunte la passerelle que je voyais utilisée par les fans dans les vidéos des concerts. De l'extérieur, le « Big Egg » ne présente aucun intérêt en dehors des jours de match de base-ball ou de concert. Je compte attractionsd'ailleurs y retourner un jour de concert d'Arashi ou de Kis-My-Ft2 pour m'acheter des goodies, mais je ne veux pas me faire trop plaisir avant d'avoir payé mon second loyer [EDIT : il y a des concerts de Kis-My-Ft2. du 17 au 20 septembre mais réservés aux membres du fanclub, argh !] Je ne suis pas allée au parc d'attractions : du monde et des manèges à sensations qui ont l'air effrayant, surtout ces montagnes russe qui serpentent autour d'un (faux?) bâtiment au-dessus de la rue. [Le Tiger Express qui m'a tant fait crier, c'est de la gnognotte à côté !]

    Dans les parages, je vais dans un 7-eleven me renseigner sur le retrait d'argent. J'y récupère un prospectus en anglais. M'en servir sera inévitable au cours de l'année, mais je n'appréhende pas.

    En marchant vers la grande roue et le long des montagnes russes, j'aperçois un Don Quijote. Je ne connais que de réputation : une chaîne de magasins ouverts 24h sur 24 qui vend tout et surtout n'importe quoi. Je confirme : on y trouve tout ce dont on pourrait avoir besoin ou pas. Au départ, je prends des notes... et puis je finis par écrire : « On trouve tout ! » (Même de la confiture Bonne Maman, des vélos,... enfin, tout, quoi!) Je ne m'achète qu'un cahier quadrillé pour les devoirs de japonais.

    dalle décoréedalle décoréeJe fais un petit détour pour rejoindre l'entrée du jardin public Koishikawa Kôraku (= Koishikawa Kôrakuen, 小石川後楽園). Cela me permet de tomber sur des amateurs de base-ball et de constater que même les weekends sans match, les Japonais ne peuvent pas se passer de leur sport national. Cela me permet aussi de tomber sur des dalles décorées. Je n'ai pas visité le Kôraku-en : je n'ai pas vraiment envie de payer pour me promener dans la nature...

    Kagurazaka

    KagurazakaJe continue de longer la rue Sotobori (= Sotobori-dôri, 外堀通り). Me voilà repartie sur les pas d'Arashi. Cette fois-ci, c'est dans ceux de Ninomiya Kazunari que je marche ; plus précisément dans ceux de son rôle dans le drama « Haikei Chichiue-sama ». C'est dans ce quartier et dans le quartier français tout proche que la série a été tournée. Je ne sais pas exactement où se trouve le restaurant où il travaille , alors je vais dans le quartier Kagurazaka, comme recommandé par les guides. Je remonte donc la rue animée Kagurazaka (= Kagurazaka-dôri, 神楽坂通り) et tourne à droite avant le Royal Host. Le coin est minuscule , calme et charmant. [EDIT : en regardant une vidéo du drama, je constate que je me suis arrêtée sans le savoir au temple qu'on voit dans le drama et que j'aurais dû tourner avant au lieu d'aller tout droit.] De retour dans la rue animée, je commence à remarquer le nombre grandissant d'enseignes en français.

    Institut Français Japon-Tokyo et Canal Café

    Institut Français de Tôkyôla Brasserie de l'InstitutJe décide de faire le tour par le haut de la colline pour rejoindre la rue de l'Institut qui se trouve plus bas, mais je manque le carrefour et cela me rallonge. Je profite toutefois du relatif calme des rues secondaires où ne passent guère que les habitués. Grâce aux photos que j'ai prises, les personnes qui ont vu ou verront le drama reconnaîtront tout de suite les lieux, notamment le petit sanctuaire juste avant de monter vers la terrasse de la brasserie de l'Institut, deux lieux bien visibles dans la série. Canal Café

    Autre lieu bien connu de la série, le Canal Café. Encore un lieu que j'ai envie de tester mais que j'évite pour l'instant pour préserver mon budget.

    Togo

    pont ShinmitsukePour finir, je vais pour la première fois sur les lieux où se passe le début d'un de mes romans. Le personnage principal féminin fréquente l'Institut Français (dont j'ai modifié le nom et la fonction, mais pas la localisation), rencontre le personnage principal masculin sur Sotobori-dôri et habite en face du parc Togo (dont j'ai changé la disposition et remplacé un des côtés par une résidence universitaire). Je fais à pied le parcours qu'ils empruntent, de l'Institut Français au parc Togo, en passant par le pont Shinmitsuke. Je tombe pile au moment où des troupeaux de collégiens en uniforme se rendent je ne sais où. Surprise : le parc donne sur une école qui organise une kermesse pour le “jour vert”. (J'ignore ce que c'est.) Je n'ose pas entrer, mais j'entends les enfants chanter, c'est mignon et harmonieux.

    sanctuaire Yasukuni

    sanctuaire Yasukunil'escalier entre Togo et YasukuniJe pars pour le sanctuaire Yasukuni (= Yasukuni jinja, 靖国神社) en prenant encore des ruelles ignorées des touristes. Il n'y a rien à voir dans ces ruelles, mais moi j'adore regarder les façades des maisons typiquement japonaises, imaginer quelles personnes vivent ici, les envier... À mi-hauteur de l'escalier sur la photo, la porte d'une maison toute étroite donne directement sur les marches. Je me pose dans le sanctuaire sans vraiment y faire attention. Les gens font la queue pour aller faire une prière.

     

    J'aime tellement être à Tôkyô. Même si elle est éclectique jusqu'à être disgracieuse, elle dégage une odeur, une atmosphère, une environnement sonore qui me font me sentir bien ici, qui me donnent envie de m'intégrer à cette société et de faire de mon mieux pour elle. À Paris, je n'ai jamais ressenti le bonheur de vivre, je n'ai jamais eu envie de consommer, de trouver un travail, un logement, une famille, de rendre service, d'être aimable, de parler aux gens. Ici, à Tôkyô, je sens que je pourrais apprécier cet avenir que j'ai toujours méprisé en France.

    Dimanche et lundi, il devrait pleuvoir. Je pense que je vais rester à la résidence pour bien mettre en ordre les papiers pour la rentrée, préparer mes prochaines escapades et travailler sur mon mémoire le temps restant.

    « de Dieppe à St-Valery-en-Caux, une journée au bord de la merMardi 8 septembre 2015 »
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